Le LEØ en danger ! RDV le 20 Mai

Nous, membres du LEØ, Laboratoire Ecologique Zéro déchet, occupons depuis plus de deux ans un bâtiment industriel laissé à l’abandon au 20 avenue Edouard Vaillant à Pantin. L’EPFIDF (Etablissement public Foncier d’Île de France), propriétaire des lieux, nous a intenté un procès l’année dernière. Un jugement inédit en notre faveur en a découlé, nous donnant la jouissance du bâtiment durant 3 ans et demi.L’EPFIDF a choisi de faire appel de cette décision et nous devons retourner au tribunal le 20 mai pour défendre notre projet.


Cela fait presque 5 ans que nous sollicitons élu.es et collectivités afin d’avoir un lieu pour exercer notre activité. Faute de réponses concrètes nous avons choisi de réquisitionner des bâtiments vides pour pouvoir mettre en œuvre notre projet écologique et solidaire.


Nous avons choisi délibérément de quitter le confort de notre ancienne vie tant l’urgence d’agir nous est apparu évidente. Nous avons en pleine conscience pris des risques humains, judiciaires et financiers pour défendre le vivant dans son ensemble, notre engagement est total.


Cependant nos activités sont telles, qu’à ce jour nous ne pouvons plus nous permettre de les poursuivre sans soutien actif de la part des collectivités, et surtout dans des lieux précaires. Nous stockons l’équivalent de dizaines milliers d’euros de matériel de première nécessité, nos activités quotidiennes nous demandent toute notre énergie et ne nous permettent plus d’affronter la brutalité et le stress liés à l’ouverture et à l’installation d’un nouveau squat.

Pour résumer, sans solution, le LEØ fermera.


Nos actions sont multiples, inclusives, réfléchies, documentées, elles s’ancrent dans le territoire en grande difficulté qu’est la Seine-st-Denis, elles sont accessibles gratuitement ou à prix libre pour toutes et tous.


Aujourd’hui, le LEØ propose :


• un atelier d’auto-réparation et de construction ainsi qu’une matériau-
thèque gratuite
• un atelier couture Ødéchet
• une cantine végétale à prix libre
• des actions de compostages expérimentales
• des actions de renaturation dans deux friches
• une Gratuiterie = ressourcerie gratuite
• des dons de colis alimentaires et vestimentaires, des dons
d’électroménager, meubles, vaisselle… pour des familles démunies (env
70-100 colis/mois)
• de l’hébergement d’urgence et de l’accompagnement individuel pour les
femmes et mineurs isolés
• une plateforme logistique de dons de produits d’hygiène qui nous sont
confiés par Action contre la faim pour être redistribués aux petites
associations du 93.

• une étude ethno-photographique réalisée par un sociologue depuis 3 ans
avec la sortie d’un livre en Juin 2020.
• un lieu de vie ouvert sur le quartier avec des projections, spectacles,
débats, conférences, stockages, ateliers, réunions….

Mais aussi via des associations partenaires et des professionnel.les engagé.es à nos côtés :


• des cours de français pour les femmes
• des ateliers parentalité
• ateliers et groupes de paroles pour les femmes/mères
• des ateliers boxe en non mixité
• des ateliers d’auto-défense féministes
• des distributions alimentaires
• des ateliers low-tech
• une Amap et sa coopérative d’achats de produits secs
• des ateliers crochet Ødéchet
• des ateliers sérigraphie
• des ateliers soudure

Tout cela entre pleinement dans ce que défendent et revendiquent les collectivités : des actions écologiques accessibles à toutes et tous, une réduction conséquente des déchets et une sensibilisation du public, des ateliers et espaces de rencontre de quartier inclusifs avec une très grande mixité sociale, une solidarité de terrain efficace et qui ne coûte rien aux institutions.

Aujourd’hui notre association a créé un solide réseau de partenaires et agit avec eux pour la préservation de la biodiversité, la renaturation et la désartificialisation des sols, le recyclage, la réparation, le réemploi, la réduction des déchets. Un réseau également d’associations solidaires, de professionnel.les du médico- social, d’ONG, de chercheur.euses qui travaillent au quotidien avec nous.
Des dizaines d’acteurs institutionnels nous reconnaissent comme partenaires de confiance et bienveillants et nous sollicitent pour venir en aide aux personnes vulnérables.

Nous pensons que notre association a toute sa place en Seine-Saint-Denis et encore plus en cette période très difficile. Notre connaissance du terrain, des associations, notre connexion aux besoins réels de la population et notre réseau sont une vraie valeur ajoutée pour le territoire qui nous accueillera.

Cependant, nous sommes inquiet/es :

Le nouveau jugement risque d’être seulement motivé par la volonté de réprimer les personnes qui occupent et valorisent des bâtiments inoccupés, alors que leurs propriétaires se contentent d’enfermer du vide pour les besoins de la spéculation immobilière.

À ce jour le LEØ n’a aucune solution de repli. Nous ne pouvons pas déménager dans un endroit précaire tout en maintenant nos activités.

Mais nous allons nous battre !

Pour nos ancien•es et futur•es bénéficiaires, pour nos bénévoles, pour nos ami•es, pour les bébées nées au LEØ et leurs mamans, pour les perdu/es, pour les rêveur•ses, pour celles et ceux qui luttent et toutes les personnes aspirant à la solidarité.

Nous avons donc besoin d’un écho médiatique pour que notre combat soit visible et entendu, et d’un soutien politique pour que nos actions soient pérennisées. Nous avons besoin de contacts chez les aménageurs/bailleurs, des propriétaires de friches ou de bâtiments publics ou privés qui pourraient être conventionnés, et pourquoi pas d’un contact bienveillant à l’EPFIDF pour qu’enfin ces derniers répondent à nos demandes de négociations.

Nous avons aussi besoin de vous le jeudi 20 mai pour nous soutenir, nous vous en dirons plus très vite. En attendant vous pouvez caler un RTT, préparer vos plus belles banderoles, répéter ou inventer des chants, des jeux ou tout autre joyeusetés flamboyantes, pacifistes et bienveillantes !

« Tout ce qui n’aura pas été défendu sera détruit »

Le LEØ

Vidéo de présentation du LE0, réalisée par Totoro, un grand merci à lui !

De l’art de choisir ses combats, ses ami/es et allié/es; réflexions pour militant/es.

Ces dernières semaines le LEØ a été bousculé dans ses convictions, son éthique et ses alliances. Nous le répétons souvent, le mot laboratoire a été soigneusement choisi ; nous sommes un lieu pour réfléchir et expérimenter, mais surtout pour permettre le partage de ce qui en résulte.

Ces 3 années d’activité, ont été riches de rencontres, de débats, de réflexions intenses. C’est grâce à la grande diversité d’activité que nous accueillons et aux innombrables personnes aux profils hyper variés, plus ou moins militantes, plus ou moins engagées que nous côtoyons, que nos pensées et nos actions évoluent et s’affinent.

Nous tentons de conjuguer inclusivité et exigence éthique; un objectif souvent funambulesque, vraiment pas de tous repos. Nous passons des heures à débattre, à penser nos actions, nos accueils, nos refus, nos erreurs.

Lorsqu’il est question de partenariats, d’alliances, de réponses à des médias, de participation à des évènements, nous tentons de prendre soin de respecter nos engagements éthiques. En tant que militants nous avons la responsabilité de savoir à qui l’on parle, chez qui nous sommes invités et surtout dans quel but, de savoir ce que l’on fait, pourquoi, comment et pour qui. Nous nous trompons parfois, hésitons souvent, tant l’exercice est complexe et c’est ensemble que nous parviendrons à « veiller » les uns sur les autres et comptons sur vous pour nous reprendre si nécessaire.

Le capitalisme agressif récupère les causes écologiques et solidaires pour les engloutir ; vider les mots de leurs sens, récupérer les énergies, privatiser de l’espace, enfermer du vide, faire de l’apparat au lieu de favoriser l’action, soumettre, mentir et manipuler dans le seul et unique but se poursuivre en toute quiétude sa course effrénée au profit et à la destruction, bien à l’abri d’un greenwashing triomphant.

Ne soyons pas dupes.

Nos dernières réflexions nous ont amené à chercher des supports, des écrits pour continuer à penser. Aussi, nous vous partageons ce texte bien mieux écrit que ce que nous sommes en mesure de le faire. Merci a Isabelle Fremeaux et John Jordan d’avoir pris ce temps pour transcrire ce qui nous semble, aujourd’hui, de plus en plus essentiel :

Toute ressemblance avec des évènements et des lieux proches n’est pas fortuite… 😉

Vous pouvez retrouver l’article sur le site de l’excellente revue TERRESTRE :

Quelle culture voulons-nous pour nous nourrir ?

Notre-Dame-des-Landes
Bassin versant de la Loire
BRETAGNE

(…)

Nous3 vous écrivons en amis, pas en ennemis. Nombre de vos idées et de vos écrits nous ont souvent servi d’ancrage dans les tempêtes qui se déchaînent en cette époque vacillante. Nous avons rencontré certain-e-s d’entre vous, avec qui nous avons partagé notre passion pour la protection du vivant. Plusieurs nous ont rendu visite sur la zad4 (Zone à défendre) de Notre-Dame-de-Landes, apportant votre soutien à la lutte victorieuse contre un aéroport climaticide. Nous avons croisé d’autres d’entre vous lors de festivals et de forums où nous présentions nos travaux respectifs. Nous partageons la même maison d’édition avec d’autres encore, et nous avons hâte de rencontrer en personne celles et ceux dont les chemins n’ont pas encore croisé les nôtres. Mais malheureusement, cela ne se produira pas en ce mois d’août, dans la chaleur estivale de la ville d’Arles, lors du forum Agir pour le vivant, car nous n’y viendrons pas. Cette lettre ouverte Quelle culture voulons-nous nourrir? vous invite à vous aussi incarner ce refus, afin qu’il devienne une désertion collective. L’amitié implique toujours des choix et des conséquences et cette lettre ouverte traite de l’art de choisir de bonnes relations.

2020 nous a propulsé-e-s dans une bataille d’imaginaires aux proportions rarement connues dans l’histoire: La vie ou l’économie d’abord ? Retour à la normale ou non ? C’est une bataille où non seulement les façons dont nous percevons la vie et coexistons avec elle sont plus que jamais en jeu, mais où une grande partie du vivant pourrait être confrontée à une précarité extrême, à des expulsions et à une extinction massive dans les prochaines décennies. Dans toute bataille, il est impératif de choisir ses ami-e-s et l’événement Agir Pour le Vivant nous semble emblématique de ce type de choix. Le programme paraît irrésistible, toutes les bonnes questions sont posées, avec les bons mots et les bons imaginaires. Pourtant, cet événement est soutenu par des alliés profondément problématiques pour quiconque se soucie du vivant : la plupart des « partenaires » (un terme qui se rapporte autant à nos amours qu’à ceux avec qui nous faisons affaire, un terme bien plus chaleureux que « sponsors »…) font partie de la logique délétère qui ne cesse de traiter le vivant comme n’ayant de valeur que si celle-ci peut être calculée comme une marchandise ou un service au sein du marché.

Cette logique est celle de l’extractivisme5, des enclosures6, de l’externalisation et de l’extra-territorialité. En somme, c’est la logique même du capitalisme, le contraire de la logique des Communs qui, elle, est la forme de vie que nous nous efforçons de développer et que nous partageons probablement avec la plupart d’entre vous.

Comme nous l’a proposé Donna Haraway, l’une des clés de cette période de déconstruction du système consiste à générer des « parentés dépareillées » (make kin). Il faut nous rappeler qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire nos rapports avec les mondes « plus qu’humains », mais aussi de choisir en toute conscience avec qui nous lions des amitiés dans la lutte pour que la vie continue à vivre et prospérer malgré la guerre que lui mène l’économie.

Certain-e-s d’entre vous pensent peut être que nous sombrons dans une vieille logique militante binaire et moraliste, qui oppose de manière simpliste les ami-e-s d’un côté et les ennemi-e-s de l’autre, loin de cet assemblage complexe, ce compost enchevêtré de symbioses érotico-éco-logiques et queer que nous aimons tou-te-s tant. Mais le vivant fait toujours des choix ; aucun organisme ne peut vivre sans en faire, même au niveau le plus fondamental. Comme l’écrit Andreas Weber, biologiste marin devenu philosophe : « Chaque cellule organise sa manière de faire des connexions avec ses voisines, la manière dont elle fait correspondre sa structure interne et sa membrane externe… Elle le fait de sorte à satisfaire ses besoins, à produire les actions nécessaires à sa propre continuation, à se maintenir en vie et à s’épanouir. »7 Au cœur du processus de la vie se trouve la question suivante : cette relation apporte-t-elle plus ou moins de vie ? C’est cette même question que nous devrions nous poser quand nous choisissons ou non de participer à des événements tels qu’Agir pour le vivant. Baptiste Morizot, vous nous avez si splendidement rappelé que cette lutte consiste à « agir du point de vue des interdépendances », « à créer des alliances contre les ennemis des interdépendances constitutives..»”8 Et dans cette lutte complexe où les jeux de masque se multiplient, les ami-e-s de nos ami-e-s ne sont pas nécessairement nos ami-e-s.

« Nous sommes plus que jamais confrontés à la sensibilité et à la fragilité de la Terre » claironne l’élégant site web éco-pop d’Agir pour le Vivant, (www.agirpourlevivant.fr), un forum qui « entend présenter des solutions, oser des expérimentations et contribuer à l’écriture de nouveaux récits… » en vue d’ « une nouvelle conscience en faveur de la biodiversité ». L’événement, qui doit durer une semaine, est organisé par Actes Sud, l’une des plus grandes maisons d’édition francophones. Sa directrice, Françoise Nyssen, est devenue célèbre pour avoir été nommée en 2018 Ministre de la Culture par un banquier devenu Président (Emmanuel Macron) et avoir dû démissionner peu de temps après à cause de « l’affaire de la mezzanine ».

En faisant défiler la page d’accueil du site jusqu’en bas, après la liste d’illustres intellectuel-le-s et artistes, on découvre 26 logos de « partenaires ». Parmi ces logos, il y a ceux d’institutions financées par des fonds publics (Office du tourisme d’Arles, Parcs Naturels Régionaux de France), ceux de media libéraux (Libération, Kombini), ceux d’entreprises semi-publiques (Banques des Territoires ou Compagnie National du Rhône)… Les autres logos sont ceux de multinationales privées telles que BNP Paribas ou du cabinet de gestion financière Mirova. Le logo du forum est une sorte d’hybride inter-espèces arbre-humain, qui court à perdre haleine, pour, nous semble-t-il, fuir cet événement et la toxicité de ses entreprises partenaires.

La meilleure manière de comprendre ces partenariats n’est pas tant de les voir comme des entités qui soutiennent le forum mais plutôt l’inverse : c’est le forum qui rend crédible leur mensonge selon lequel elles se soucient de toute autre chose que de faire des profits, en détruisant des vies humaines et non-humaines si nécessaire. Il ne s’agit pas d’argent propre ou sale, mais d’une toute autre monnaie d’échange : la confiance et la valeur qu’on lui accorde.

Dans les cercles gouvernementaux et les milieux d’affaires on appelle cette approche « l’acceptabilité sociale » (social licence to operate). C’est une stratégie de relations publiques inventée au milieu des années 1990 spécifiquement par les industries des énergie fossiles et de l’extraction, et qui est aujourd’hui largement utilisée par tous les secteurs. L’idée de base est que les entreprises ont besoin de l’approbation et du soutien du public pour leurs activités potentiellement nuisibles. Pour obtenir cette acceptabilité, comme l’explique l’artiste, militant et naturaliste James Marriott, il faut qu’elles construisent une « image positive aux yeux des politiciens, diplomates, fonctionnaires, journalistes, universitaires, ONGs et commentateurs. Ces groupes sont connus […] dans le milieu des relations publiques […] sous le nom de ‘cibles spéciales’ (special publics)… [Le sponsoring] n’est pas offert par philanthropie, il fait partie intégrante de l’ingénierie des conditions sociales et politiques qui assureront la sécurité à long terme des investissements [dans les projets contestés parce que destructeurs].»9 En bref, pour pouvoir continuer à agir comme elles l’ont toujours fait, ces entreprises ont besoin de réparer leur mauvaise réputation en se faisant passer pour bienveillantes. Pour cela, il leur faut s’associer avec les bons partenaires.

Ces entreprises ont ainsi bien davantage besoin d’Agir Pour le Vivant et de ses «cibles spéciales » que l’événement n’a besoin de leur soutien. Ces partenariats sont une dimension fondamentale de la conduite des affaires de ces entreprises, ils ont bien plus de valeur que les sommes d’argent qu’elles peuvent distribuer, sommes qui sont généralement dérisoires, notamment en comparaison de leurs budgets de plusieurs milliards. Dans leur logique, un tel forum est un atout précieux dans lequel il vaut la peine d’investir, car les rendements sont immenses. Que cela nous plaise ou non, participer à ce genre d’événement revient à travailler pour ces entreprises que pourtant nous détestons. La salle de conférence, avec sa ribambelle d’intellectuel-le-s à la mode, devient une aile des services de relations publiques (RP) des entreprises, dont le travail consiste à détoxifier la marque en élaborant un storytelling qui la rendent désirable et digne de confiance.

Ce type d’opération de relations publiques est essentiel dans le contexte de basculement historique comme aujourd’hui, où la confiance dans le système s’effondre.

Au final, en offrant nos idées ainsi que tout ce pourquoi nous nous battons lors d’événements de ce type, nous œuvrons à redorer le blason et à modeler les imaginaires en faveur de ces machines de mort ; pire nous le faisons pour une fraction des coûts d’une véritable société de relations publiques.

La déclaration d’intention de MHP (l’agence de relations publiques de BNP Paribas, l’un des partenaires du forum) est en ce sens éclairante, et bien résumée par son slogan : : «Driver la croissance, gagner la confiance » (Driving growth, earning trust). Sur son site web hyper designé, MPH précise : « Ce que défend une entreprise – ses valeurs, son but, sa culture – est tout aussi important que ce qu’elle fait (…) Les grandes marques jouent un rôle croissant, les publics sont de plus en plus interconnectés, la confiance est fragile, la société est plus militante, […], un seul Tweet peut effacer des milliards de la valeur d’une entreprise […]. Les marques qui défendent une cause ou s’engagent à s’attaquer à un problème sont reconnues, retiennent et attirent les talents, et obtiennent des résultats (bottom line). »10.

Face à cela, on pourrait penser qu’une possibilité est de dénoncer radicalement les sponsors pendant l’événement lui-même pour démontrer notre « liberté de dire ce que nous voulons », faire un scandale. Mais c’est incarner le rôle de fou du roi dans les éco-palais de l’entreprise. Ça fait du bien, c’est thérapeutique et cathartique, le public adore. Mais les pilotes des machines mortifères adorent se faire chahuter par des mots et des idées radicales ; cela prouve leur ouverture d’esprit. La seule chose que le fou fait, c’est ouvrir une scène relativement sûre pour les cadres qui sont inévitablement présent-e-s, scène sur laquelle il-le-s peuvent tester la réception à leurs idées et à leurs discours incohérents, loin du regard des chaînes d’information.

Certain-e-s d’entre vous pourraient faire valoir que le plus important, c’est que vos idées soient diffusées largement, que le contexte importe peu car les idées changent le monde et le public en a besoin. Certes, nous avons besoin de vos mots et de vos idées, mais quand elles nourrissent une culture qui tourne le dos au vivant, elles perdent leur pouvoir de subversion. Un des ateliers mis en avant par le forum s’intitule L’entreprise au service du Vivant. Il nous semble que Le Vivant au service de l’entreprise qualifierait mieux la petite musique qui sera jouée au forum, et sur laquelle vous devrez danser si vous y participez.

Nous n’avons pas la place ici pour une cartographie exhaustive des partenaires et de leurs attitudes envers le vivant, mais prenons quelques exemples pour comprendre ce que racontent ces amitiés toxiques. Cette cartographie serait pourtant utile pour voyager dans les paysages fantasmagoriques du capitalisme vert d’aujourd’hui et survivre aux marais profonds de ses incohérences, paysages qui sont sans doute le champs de bataille des imaginaires le plus important pour la lutte pour la justice écologique.

Alors que nous écrivons, le Forum Économique Mondial, sommet virtuel des plus grandes entreprises pétrolières, agroalimentaires, énergétiques et technologiques du monde vient de s’achever. Son fondateur et président exécutif, Klaus Schwab, a résumé la rencontre de la sorte : « En somme, il nous faut une ‘grande réinitialisation’ du capitalisme ». Nous sommes à la croisée des chemins. L’ancienne culture se meurt, et nombre de ses vieilles logiques se battent pour survivre. Ces moments sont toujours les plus intenses et les choix qu’on y fait sont lourds de conséquences.

Nous vous écrivons depuis notre caravane qu’embrasse une épaisse haie, à l’ombre de chênes bicentenaires de la zad, à l’endroit exact où ils voulaient implanter les boutiques duty-free de leur aéroport international. Commençons donc par les partenaires qui sont liés à des zones qui se défendent contre leurs infrastructures destructrices. Le premier est évidemment RTE (Réseaux de Transport d’Électricité), la plus grande entreprise de transport d’électricité du monde. Elle construit des pylônes, gère des réseaux de distribution d’électricité et est un acteur majeur des marchés émergents de « smart grids » et énergie renouvelables. RTE envisage de construire un mega-transformateur sur 7 hectares de terres agricoles à Saint-Victor-et-Melvieu (Aveyron) pour récolter l’électricité produite par 1000 éoliennes industrielles de la région et l’exporter via des lignes à très haute tension vers les marchés marocains et espagnols. Pourtant, en 2014, sur un terrain qu’un paysan avait refusé de vendre à RTE, des rebelles ont bâti la Commune Libre de l’Amassada, des cabanes et des maison en paille, construite en travers du chemin des bulldozers. Afin de dédommager le paysan et de perturber RTE, les 2000 mères carrés furent déclarés propriété commune de milliers de personnes ayant acheté des parts, créant ainsi un cauchemar bureaucratique pour RTE qui devait exproprier tout le monde.

Des réunions, des fêtes, du jus de pomme, du fromage et de nouvelles amitiés se sont faites à l’Amassada, jusqu’à l’automne 2019 où des drones, des tanks, des hélicoptères et des centaines de CRS ne laissent de ces communs qu’une pile de sciure entourée de barbelés derrière lesquels les travaux pouvaient commencer. Cette « nouvelle révolution de l’industrie verte » relève de la même logique délétère que l’ancienne : extractivisme et enclosures. En étant partenaire d’Agir pour le Vivant, RTE croit-il pouvoir nous faire oublier la lutte « contre le transformateur et son monde » et la mauvaise réputation qu’elle lui a apportée ?

Arles se trouve dans le bassin versant du Rhône, et le rôle de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) consiste à barrer le fleuve pour faire de l’électricité et irriguer l’agriculture industrielle. Les activités de la la CNR se déploient également de plus en plus vers le solaire et l’éolien. Cette entreprise à l’actionnariat semi-public semi-privé, a tenté de construire son 20e barrage dans les années 1980, provoquant la bataille de Loyettes, du nom du village où il devait être construit et où ont résisté locaux et pêcheurs. Ce fut l’un des premiers barrages français à être annulé en raison de la menace qu’il représentait pour un site écologiquement sensible. Dans le monde, les barrages n’ont jamais eu une bonne image. Chaque année, entre 40 et 80 millions de personnes, principalement les pauvres des zones rurales, sont déplacées de leurs terres pour fournir de l’électricité aux villes. En France, les barrages visant à irriguer l’agrobusiness ont vu leur réputation empirer après que les conflits à la ZAD de Sivens contre l’un deux ont conduit la police à tuer Rémi Fraisse, un botaniste militant de 21 ans.

La CNR est détenue pour moitié par Engie, le « leader de la transition énergétique » en France. L’entreprise productrice de combustibles fossiles et d’énergie nucléaire a fait des vagues sur les marchés de l’énergie « verte » en 2015 en vendant certaines de ses centrales à charbon néerlandaises et allemandes et en achetant des énergies renouvelables industrielles dans le monde entier. Avec la crise climatique en cours, les propriétaires de centrales à charbon ont le choix : soit ils décident d’arrêter leurs centrales polluantes (et d’assurer une reconversion juste à leurs employé.e.s), soit ils décident de les vendre à des entreprises moins regardantes de leur réputation écologique, se satisfaisant de continuer à brûler du charbon. C’est ce qu’a fait Engie11. Quand le PDG d’Engie écrit (dans Le Monde, en Mai 2020) « Mettons l’environnement au cœur de la reprise économique » il oublie de préciser que sa stratégie reste soumise à la logique qui est au coeur du capitalisme, à savoir l’externalisation, déplacement du problème (pour continuer à faire des profits) au lieu de travailler concrètement à de véritables solutions. Pour le capital, ce qu’il faut éviter c’est le « risque pour la réputation », pour le vivant, ce qu’il faut éviter c’est une culture qui lui tourne le dos.

Les entreprises ne peuvent agir ainsi sans liens fort et de grande confiance avec leurs banques : BNP Paribas a décidé d’être partenaire d’Agir Pour le Vivant. C’est l’une des plus grande banques d’Europe. Non seulement elle est très présente dans les paradis fiscaux12 mais elle est aussi l’un des plus grands financeurs d’énergies fossiles et donc directement responsable de l’expansion des sources d’énergie les plus destructrices.

En 2015, elle a sponsorisé les négociations des Nations Unies pour le climat, la COP21, et s’est vue attribuer, avec Engie, le prix Pinocchio décerné par Les Amis de la Terre et Action Aid aux entreprises « dont les activités ont un impact direct sur le climat, et dont l’influence, à travers le lobbying, la promotion de fausses solutions et le greenwashing affaiblit et détruit les politiques climatiques et sape l’action contre le changement climatique ». Entre 2018 et 2019, alors que la voix de Greta Thunberg résonnait dans les foyers du monde entier, que la jeunesse entrait en éruption dans les mouvements pour le climat et que le rapport des scientifiques du GIEC prévenait que si nous voulions éviter le pire de la catastrophe climatique il nous restait 12 ans pour effectuer des « changements sans précédent, rapides et de grande envergure»13, BNP Paribas est devenue le plus grand financeur européen d’industries de combustibles fossiles en augmentant de 72 % son portefeuille extractiviste14. Tout en décrivant sa politique envers le climat comme un « engagement à long-terme envers un avenir durable ». Cet été, ils renflouent l’entreprise américaine de traitement des schistes bitumineux, qui était au bord de la faillite après l’effondrement des prix du pétrole pendant la pandémie.

Les partenariats de cet événement ne se limitent pourtant pas aux entreprises qui sont restées coincées dans la logique extractiviste du capitalisme industriel de l’ancien monde, qui considérait la « nature comme une ressource ». Le forum a pour but de « repenser la manière avec laquelle l’ensemble du vivant se côtoie ». Parmi ceux qui repensent les rapports au vivant dans l’ « esprit nouveau » du capital, on trouve Mirova, une entreprise de gestion de portefeuille qui crée de la « valeur durable » avec sa spécialité : « le capital naturel ». La représentation du vivant comme un système constitué de réseaux dynamiques, adaptatifs et en perpétuelle évolution a influencé le capitalisme depuis des décennies, comme l’écrit Christophe Bonneuil, historien des sciences : « La nature devient (ou redevient puisque cela été la vision darwiniste) une juxtaposition fluctuante d’espèces ou individus auto-entrepreneurs plutôt qu’une grande usine fordiste ordonnée15. »

Dans ces nouveaux territoires de la finance en pleine expansion, ce qui apporte de la valeur, ce sont les services écologiques que la nature peut rendre ; la biodiversité devient un actif comme n’importe quel autre, doté d’une valeur sur le marché et surtout de retours sur investissement maximisés. Tout peut se vendre et s’acheter dans la « révolution de l’investissement durable » comme le nomme Matthew Kiernan, auteur de Investing in a Sustainable World: Why Green is the New Colour of Money on Wall Street (Investir dans un monde durable : Pourquoi le vert est la nouvelle couleur de l’argent à Wall Street). D’après lui, cette révolution est en passe de ré-inventer « l’ADN même des marchés de capitaux ». Les émissions et les puits de carbone, les rivières et la qualité de l’eau, les forêts et les parcs nationaux, tout est maintenant potentiellement un actif générateur de profit pour les services qu’il rend au vivant16.

Dans le fameux article de Costanza dans Nature en 1997, les services rendus annuellement par la biosphère étaient évalués entre 16 et 54 mille milliards de dollars. Le vivant est ainsi complètement intégré et instrumentalisé par la logique du marché, et « les marchés sont conçus comme le champ au sein duquel la destruction de l’environnement peut être gérée, dirigée ou rendue moins grave » sans générer de conflit dans le cadre de la douce et fluide abstraction de la finance. Comme l’explique la chercheuse Sian Sullivan, nous sommes témoins de la « modélisation des pratiques de conservation et la compréhension du monde non humain en termes de concepts bancaires et financiers. » Des forums tels qu’ Agir pour le vivant font partie intégrante du spectacle visant à lisser toute résistance en construisant le consensus que « le capital doit créer de nouvelles natures qu’il peut voir. Cela exige que la terre-en-crise soit repensée et reformulée de manière à ce qu’elle soit davantage alignée, conceptuellement, sémiotiquement et matériellement, sur le capital17

« Notre feuille de route pour 2020, c’est la biodiversité », affirme Mirova, dont les gestionnaires d’actifs trouvent « des solutions aux défis environnementaux tout en maintenant la performance économique ». Il s’agit finalement de l’ultime enclosure du vivant, où l’on cesse de se l’imaginer et de le traiter comme une ressource mécanique inerte qu’on peut piller sans vergogne, pour le considérer comme un flux chaotique et bourgeonnant, avec ses crises et ses croissances, qui ne diffère pas tant des marchés financiers dont le rôle est de « faire de l’argent » en le protégeant. Ce que les acteurs de ces entreprises financières innovantes oublient, et ça les arrange bien, c’est que le vivant ressemble bien moins à une système fondé sur la propriété privée qu’à un système de communs fondé sur la réciprocité, et la co-création. Dans les communs, l’utilisateur-trice et la ressource sont indissociables, et le but ultime des commoners est que ce système continue de créer de la vie, pas du profit. Vandana Shiva, lors de votre visite chez nous à la ZAD, vous nous avez si joliment parlé, dans notre bibliothèque à l’ombre du phare que nous avons érigé là où les charognards du futur voulaient construire la tour de contrôle, et vous nous avez dit : « Si nous voulons un avenir, nous voulons du vivant, et ce vivant ne peut vivre qu’en commun… »

C’est ainsi que, pour la dernière étape de notre voyage cartographique, nous revenons dans le bocage que nous habitons. Vinci n’a jamais pu y construire d’aéroport, mais l’un des partenaires du forum, l’agence de design et de communication, Saguez & Partners aurait tout-à-fait pu travailler l’image de marque de ce qui devait devenir un exemple inédit d’infrastructure écologique, recouvrant de béton 1650 hectares de zone humide et de terres agricoles, avec des compensations écologiques pour les habitats détruits, un toit végétalisé et des pistes de décollages raccourcies. Saguez & Partners ont déjà rénové l’image de cinq aéroports internationaux. Il-le-s décrivent leurs travaux sur l’aéroport de Marseille comme s’il s’agissait d’un poème : « Les couleurs se tournent vers le jaune du sable, les ocres orangés et rouges du soleil et des terres d’Oc et du Roussillon (…) Côté montagne, ocre de la Sainte Victoire, Orange de Van Gogh, jaune paille, jaune soleil, vert tendre (…) Le blanc dominant laisse respirer les couleurs provençales, amène de la lumière et du calme pour contrebalancer le stress du voyage… Avec sa double-exposition sur les pistes, et sur les montagnes et les pinèdes, il laisse la nature entrer à l’intérieur. ». Ces designers esthétisent ingénieusement les machines de mort, se servant de concepts de design pour masquer l’hostilité de ces infrastructures envers le vivant. Ces faux sorciers croient métamorphoser le capital, ils prétendent même faire passer le plus grand hypermarché d’Europe pour quelque chose à échelle humaine. Selon eux, il s’agit ainsi de « rompre avec l’impression de démesure, en conservant la même surface18. »

Saguez & Partners ont même inventé de nouveaux concepts (marques déposées) tels que le « hosping », la « rencontre de l’hospitalité et du shopping », dont le but est de « créer des lieux sensibles et chaleureux qui offrent à chacun.e une expérience personnalisée… Le shopping est mort, vive le hosping ! ». Le premier bâtiment incarnant ce concept de design sera le magasin phare mondial Huawei, géant chinois des télécommunications et premier vendeur de smartphones au monde. Cet emblème sera construit à Shenzen, la capitale chinoise du high tech, une ville plus connue pour les filets anti-suicides de ses usines et pour son smog de pollution que pour ses boutiques « chaleureuses ».

« Les designers sont devenus une espèce dangereuse19» regrettait Victor Papanek in 1971, lui même designer et éducateur, bien avant que les designer eux-mêmes se voient contraints de redorer leur blason.

Olivier Saguez, designer et PDG de l’entreprise, sera probablement présent à Arles. Agir pour le vivant et les partenaires du forum ont publié tout l’été des articles dans Libération. Dans l’un d’eux, intitulé Le design ne doit-il pas se reconnecter au monde du vivant ? Saguez écrit que le design, « c’est un art de l’observation qui a beaucoup à apprendre du vivant. En redevenant plus frugal, modeste, économe, malin, utile à 100% et forcément durable, le design sera plus proche de la nature et du vivant. »

En ces temps incertains, l’art de l’observation nous semble, après l’art des « parentèles dépareillées » (making kin), la première aptitude à apprendre. À chaque fois qu’on nous invite à un événement, une conférence, ou une exposition, avant même d’accepter l’invitation, nous commençons par étudier la liste des sponsors. Cela peut paraître tatillon, et nous reconnaissons que c’est souvent difficile dans nos vies sans cesse pressées, alors que nos psychés sont assaillies d’armes électroniques de distraction massive qui nous bombardent sans relâche de stimulants sémiotiques. Pour nous, c’est une discipline de l’attention, une façon d’essayer d’être présent-e-s au monde malgré la tendance au pilotage automatique. Cette attitude nous permet de véritablement habiter une situation et de choisir entre ce qui continue d’alimenter une culture délétère et ce qui se tourne vers le vivant. Faire attention (dont les racines sont ad – vers et tendre – étirer), sentir et comprendre la texture et les chemins de vie de quelque chose, c’est, littéralement, tendre vers l’autre. Tous les corps sensoriels de la vie impliquent un processus de rapprochement et de transformation de l’autre pour devenir soi-même.

Cette attention nous a mené-e-s à décliner nombre d’invitations, dont certaines pour des projets à gros budget, et à expliquer dans des lettres ouvertes les raisons pour lesquelles nous ne souhaitions pas participer. Il ne s’agit pas pour nous de purisme, mais de cohérence. Nous choisissons les ami-e-s que nous souhaitons contaminer (à la manière d’Anna Tsing, pas du COVID) de nos plus belles idées, et avec qui rester distant-e-s. C’est peut-être aussi une question de santé mentale de nos cultures. Si nos besoins et nos valeurs sont en décalage, si nos formes de vie ne correspondent plus à nos idées, si nos pensées et nos actions sont désaccordées, nous perdons la tête et notre ancrage dans la réalité. Ayant perdu la tête, nous ne pouvons plus choisir, et sans pouvoir faire de choix, nous sommes perdu-e-s.

Nous vous appelons à choisir le vivant et l’amitié,

Une histoire de Liens et de Femmes

Retour en images sur cette magnifique semaine passée en compagnie de toutes ces femmes, aidantes ou aidées, mélangées et mêlées dans une sororité confortable et bienveillante.

On a tricoté, cloué, cousu, mangé et bu. On a ri, pleuré, parlé, ouvert notre cœur et laissé aller nos corps, toutes ensemble.

Et c’était beau.

Je suis émue de l’énergie incroyable transmise par toutes les intervenantes, par tous les donateurs/trices, par toutes ces femmes qui se sont déplacées juste sur une promesse : passer un peu de temps avec nous pour prendre soin d’elles. Je ne pensais pas que leurs sourires, leurs yeux pétillants, leur insistance à vouloir revenir et avoir l’assurance qu’on les rappellera pour le prochain atelier allait autant me toucher et me donner autant d’énergie pour poursuivre l’aventure. Je pensais que c’était elles qui avaient besoin de nous mais leur force m’a nourri et me porte désormais.

Merci à vous, Mesdames !

41 femmes avec leurs enfants, 15 ateliers sur 7 jours : (des minis ateliers pour toujours respecter les consignes sanitaires).

9 assos, collectifs, passionnées ou professionnelles engagées qui ont proposé des ateliers, d’immenses merci à :

Samantha et Rose pour les ateliers bien être

Chiraz pour les temps de parole entre femmes

Stéphanie et Joseline pour la couture Odéchet et la prépa de cabas pour les cadeaux:

Le petit ZinZinc pour les ateliers parents/enfants, café allaitement et Rebozo :

Merci à Rêvons la culture pour l’atelier Tricot :

Merci à Julie pour l’atelier bricolage/recyclage :

Merci au collectif d’auto-défense féministe pour l’atelier démonstration/discussion.

Merci aussi à tous les donateurs/trices qui nous ont permis de faire de très beaux cadeaux à chaque participante :

Le collectif citoyen de Noisy-le-Sec pour les très très belles boites cadeaux, appréciées des mamans. Et tous les jolis messages :

Au collectif Vos Gâteaux et spécialement à la « team réglisse » qui a remporté haut la main notre audacieux challenge d’allier solidarité avec écologie. Aussi elles ont délicieusement pâtissé avec que du végétal pour faire plaisir aux mamans sans maltraitance animale. Un très grand bravo à vous !!!

Merci à Féminité sans abris pour les pochettes cadeaux et les coquets ensembles de sous-vêtements qui ont fait un grand carton !!!!

Merci à Soif de solidarité pour les dons de vêtements neufs qui sont venus garnir chaque jour la Gratuiterie pour que les mamans puissent faire leur shopping ! Merci aussi pour tous les foulards et écharpes qui ont complété les cadeaux :

Merci à Action contre la faim France qui nous a permis d’ajouter aux cadeaux des produits de première nécessité :

Merci à « Oh my cream » pour les magnifiques coffrets alliant soin et écologie (avec les lingettes lavables !!!) qui ont fait briller de nombreux yeux, :

Merci à Oihiba pour la collecte de jolis dons et les livraisons :

Merci à la Brigade de solidarité populaire Aubervilliers/Pantin pour avoir transmis des cadeaux au foyer de Femmes et d’avoir orienté des mamans.

Merci aussi à tous/tes les autres, particuliers, entreprises et magasins qui restent anonymes et qui ont répondu en nombre à cette magnifique semaine.

De belles aventures qui nous donnent envie à toutes de continuer de vivre des choses ensemble : les RDV sont pris, on sera là pour vous accueillir !

Merci aussi à Michel qui était en soutien mais qui est resté confiné tous les après-midis pour que l’on puisse rester entre Femmes, merci infiniment de me suivre dans ces actions !

A suivre prochainement une mini BD retraçant cette folle semaine !

La semaine de la Femme au LEØ

En l’honneur de la journée internationale des droits des femmes :

Nous avons décidé de célébrer cet événement non pas une journée mais une semaine !
Parce que les femmes en grande précarité que nous accompagnons, et soutenons méritent plus que jamais une pause dans leur quotidien si éprouvant;
L’isolement, l’acharnement administratif, l’instabilité de hébergement la plupart du temps insalubre, avec l’incertitude et l’angoisse du lendemain.
Nous souhaitons à notre niveau panser ces douleurs du quotidien en leur proposant une pause, un moment rien que pour elles, dans lequel elles pourront être entourées, et chouchoutées.
Toutes les femmes méritent d’être célébrées, pour cela nous souhaitons offrir à celles qui n’ont rien un maximum.

Au programme, des ateliers découvertes :

Massages AMMA assis : une technique relaxante et dynamisante, habillée, de massage. Dispensé par Samantha masseuse professionnelle.

Initiation à la couture 0déchet : cours de couture en petit groupe, avec tissus de récupération et confection d’un petit objet à définir sur le moment, selon les envies : serviette hygiénique lavable, mouchoirs, lavettes… Atelier dispensé par Stéphanie, animatrice depuis près de 2 ans de l’atelier couture du LEO.

Initiation au tricot : Laines de récupération et cours dispensé par les tricoteuses solidaires de Rêvons la culture à Noisy.

Initiation à l’auto-défense : Discussion autour de l’auto-défense féministe, possibilité de petit atelier d’auto-défense simultané pour les enfants. Collectif d’auto-défense féministe de Pantin

Temps d’échange entre femmes : Temps convivial de discussion animé par Chiraz Kachmar, sage femme.

Café allaitement : temps d’échange autour de l’allaitement animé par l’équipe du Petit Zinzinc.

Atelier parent/enfant 0/3ans : temps de jeu et discussions pour les petits animé par le Petit Zinzinc.

Bien être au féminin : un atelier pour apprendre à prendre soin de soi, par le Petit Zinzinc

Initiation au bricolage : apprendre à changer une prise sur de l’électroménager et autres petites astuces par Julie ou Louise des adeptes du bricolage !

Le tout en minis groupes afin de respecter toutes les réglementations.

Nous leur remettrons également des coffrets cadeaux, notamment grâce aux collectes du collectif citoyen de Noisy-le-sec et aux dons de Féminité sans abris et Action contre la Faim France.


Si vous souhaitez participer à cet événement : nous collectons samedi entre 10 et 12h et dimanche entre 15 et 17h :
Bijoux fantaisies, accessoires (foulards, bonnets, gants) produits d’hygiène, parfums ou échantillons, produits de beauté neufs.
Nous souhaitons également leur remettre de délicieuses douceurs à emporter : si vous le souhaitez vous pouvez vous inscrire sur le planning de la semaine pour apporter des gateaux VEGAN. Nous remercions par avance la team réglisse de Vosgâteaux pour leur engagement à nos côtés malgré le challenge végétal !
Pour cela, vous pouvez nous contacter directement par e-mail : leo@lamachine.org

Une semaine en immersion au LEØ

Vous êtes nombreux à nous demander quelles sont nos actions et comment se passe le quotidien du LEØ. On vous embarque pour la semaine avec nous !

Actuellement nous sommes 3 à vivre sur place au long cour : Julie, Michel et moi même. Stéphanie, Chiraz,Momo, Solène et bien d’autres viennent souvent nous prêter main forte. Deux caravanes sont aménagées et réservées à 2 mamans et leurs bébées qui viennent très régulièrement passer quelques jours chez nous le temps de faire des lessives, remplir le frigo et se poser un peu. Nous réservons 2 chambres à l’étage pour les hébergements d’urgence.

C’est parti !

Lundi :

  • Michel part chercher une nouvelle caravane
  • Julie est en charge de la récup de The Totem : elle va chercher les précieuses denrées alimentaires avant qu’elles ne soient jetées, en vélo et charrette. Puis étape cruciale du tri : ce qui est trop abîmé part au compost, ce qui peut être redistribué aux familles est mis de côté et le reste est gardé pour le lieu et les squats amis. On n’oublie pas de garder de quoi nourrir nos petits félins et le gros canidé. Après le tri, elle passe une bonne partie de la soirée à redistribuer ce qui doit l’être en urgence, ce jour là des viennoiseries en pagaille !
  • Pour ma part je décolle le matin tôt pour accompagner une maman pour la sortie de sa nouvelle née de l’hôpital ; j’apporte la poussette et tout le nécessaire pour la petite. Les RDV se succèdent : assistante sociale, pédiatre… L’hôtel dans lequel elle était hébergée jusqu’alors ne convient pas pour accueillir sa bébée commence alors une longue journée de coups de fil, d’attentes, d’incertitudes. Il faut la rassurer, l’aider avec les soins du bébé; on prend ce temps toutes les deux : le premier bain est fait dans la joie ! Finalement un hôtel est trouvé, nous récupérons toutes ses affaires, on remplit le taxi et on file (il est 21h). Arrivées sur place, l’hôtel est crasseux, des cafards grouillent à l’ouverture de la chambre. Je décide de repartir avec elle et de la faire dormir chez nous. Nous rentrons à Pantin à 23h30.

Mardi :

  • Arrivée de la magnifique caravane qui va nous permettre d’avoir un bureau chauffé pour travailler l’hiver et proposer une nouvelle place d’urgence si besoin est ! C’est une Digue Panoramique de 1963 en parfait état !!
  • Le matin, nous avons fait beaucoup d’administratif pour la maman accueillie, nombreux coups de fils et mails pour débloquer la situation administrative et trouver un nouvel hôtel adapté et salubre. Elle a oublié ses papiers dans le déménagement d’hier, nous avons donc aussi gardé la bébée le temps qu’elle aille les chercher dans l’ancien hôtel.
  • Entre 2 mails on prend 5 min pour tester des chauffes biberons
  • Réception d’un super colis rempli de couvertures douillettes, petits gilets, jolies robes, mini-bonnets et chaussures tricotées avec soin par Clau Tricot. Une gigoteuse rose et un petit pull ont été offerts à la petite hébergée.
  • Préparation de colis
  • Récup à la Vie Claire, tri, compost, redistribution
  • Un nouvel hôtel est finalement trouvé pour la maman, départ nocturne pour le 18eme, ce n’est pas un palace mais maman et bébée s’y sentent bien. Nous sommes soulagés.

Mercredi :

  • Grand rangement de l’espace de stockage légumes et tri/compost/déchets
  • Balades en vélo pour chercher un nouveau lieu à conventionner.
  • Préparation et distribution de colis+réparation d’une poussette
  • Chargement du tri plastique pour le « recyclage »
  • Apport de compost et de verres de terre (élevés chez nous) à La friche de Pantin pour participer à la renaturation du lieu, Michel prend soin de leur réserver des passages pour que toutes les zones communiquent :
  • Récup/tri/distribution des invendus de La vie Claire
  • Faire des lessives pour soulager la nouvelle maman
  • Réunion avec une asso partenaire, échanges de lots de couches et produits d’hygiène contre du lait.

Jeudi :

  • Matin très tôt : vider les poubelles d’un magasin voisin. Fruits et légumes sont compostés, viande et produits animaliers vont aux animaux (1 chien, 3 chats et les petits félins errants). Ceci est fait plusieurs fois par semaine, plus par conviction que par nécessité : les poubelles débordent de matières valorisables. Nous avons bien sûr contacté le magasin pour officialiser cette récupération, ce dernier nous a dit ne rien jeter… Juste sur ce magasin ce sont entre 20 et 80Kg de denrées qui sont triées, séparées des emballages et valorisées/semaine.
  • Matin tôt, départ pour l’hôtel de la maman, chargée de petits meubles, déco, casseroles, nourriture, draps… Deux étages à monter dans un petit escalier avec une énorme valise !! Bébée et maman vont bien. On enregistre une vidéo pour qu’elle puisse apprendre des mots de base en Français : biberons, couches, couverture…. On rit bien.
  • Retour pour faire la récup de The Totem, tri et distribution; aujourd’hui une caisse de petits plats salés et trois grosses caisses de tartelettes et flans. Passer des coups de fils pour redonner ça au plus vite.
  • Préparation et distribution de colis
  • Récup/tri/distribution de la récup de La vie claire
  • Dans la nuit appel de la maman en panique, les coliques du bébé l’ont inquiétée elle est partie à l’hôpital. Finalement tout va bien, on suit de loin, on traduit et rassure, on lui trouve un taxi et elles rentrent au chaud, il est 2h, fin de journée.

Vendredi :

  • Rangement de la Gratuiterie de Pantin pour les mamans
  • Grand rangement de la zone « chargement/chantier/stockage temporaire » pour rentrer la nouvelle caravane.
  • Réception d’un joli don des tricoteuses de rêvons la culture à Noisy.
  • Préparation et distribution de colis
  • Réunion pour préparer l’appel du procès et envisager la suite de l’aventure

Samedi :

  • Matin très tôt : récup des poubelles du proche magasin, tri, compostage, distribution : produits animaliers par KG, yaourts, fromages, viande, gâteaux. Une partie n’est même pas passée de date! La viande ira aux animaux, les légumes au compost, ce qui est consommable est distribué aux squats amis.
  • Ménage salle d’accueil
  • Accueil de l’AMAP des 4 chemins
  • Rencontre avec une nouvelle asso Pantinoise et réception d’un don de conserves pour agrémenter les colis alimentaires.
  • Préparation et distribution de colis
  • Préparation et Gratuiterie Ambulante à Noisy
  • Repérages pour trouver un lieu conventionnable
  • Gestion des composts

Dimanche :

  • Préparation et distribution de colis
  • Atelier d’auto-réparation sur RDV : une cafetière repart réparée !
  • Atelier couture sur RDV et retour attendu de Stéphanie : réparation d’un sac et d’une machine à coudre !
  • Collecte solidaire : avec un très joli don de produits de beauté d’un anonyme et quelques trousses pour les mamans de Féminité sans Abris pour contribuer à la semaine de la femme.
  • Accueil des stockages de la colo des Midis du Mie
  • Tri des dons/rangement
  • Accueil d’une maman et son bébé pour la journée : on aide, conseille, rassure.
  • Passage à la grande distribution alimentaire des BSP Aubervilliers/Pantin : récup du marché et redistribution de légumes frais, don de pâtes et pesto artisanal, colis de produits d’hygiène, atelier gravure/tampons pour les enfants, café, gâteaux et bonne humeur ! BRAVO à elles/eux.

Parallèlement à ces activités, nous répondons à des appels à projets, traitons les mails, faisons de la com’ , enregistrons les demandes d’aides, échangeons avec les assos amies, montons de nouveaux partenariats, recevons les assos hébergées, accompagnons d’autres mamans, préparons la semaine de la Femme et d’autres projets à venir, cherchons encore et toujours une solution pérenne pour continuer nos actions.

Enfin, les animaux eux aussi ont des activités intenses :

  • Quand sa copine Josette n’est pas là Austerlitz Lerescapé s’applique à faire des bêtises
  • La belle Peregrine Internationale surveille la zone entre deux parties de chasse à la souris :
  • Et Délos, quant à lui, supplie pour un câlin…

Fin de semaine, on recommence !

Pour participer à l’atelier d’auto-réparation : michel@lamachine.org

Pour participer à l’atelier couture : stefiedog@gmail.com

Chaque samedi (quand il fait beau) RDV au 1 rue bouquet à Noisy-le-sec entre 15 et 17h pour la Gratuiterie Ambulante. Attention actuellement nous ne prenons pas les dons.

Les collecte sont organisées le samedi matin entre 10 et 12h et le dimanche entre 15 et 17h. Nous collectons :

*Matériel de puériculture (poussettes, portes bb, baignoires, lits parapluie…)

*Biberons, sucettes en très bon état : nous manquons souvent de tétines neuves.

*Lait maternisé et petits pots

*Produits d’hygiène : en particulier liniment, cotons, sérum phy, coussinets d’allaitement…

*Turbulettes, combis pilotes, manteaux enfants.

*Petits bijoux, foulards, écharpes, parfums, échantillons et autres produits pour les cadeaux de la semaine de la femme.

*Petit matériel informatique même en panne : ordis portables, téléphones, tablettes. Ils sont réparés pour être donnés aux familles.

⚠️Nous ne prenons pas d’autres vêtements⚠️

A très bientôt !

Bonne Année !

On a réussi a prendre de vraies vacances à la campagne (oui, oui, c’est pas une blague ! ) du coup c’est avec une pêche d’enfer qu’on vous souhaite tout le meilleur pour cette nouvelle année, qui, ne nous mentons pas s’annonce pleine de défits.

Nous vous envoyons plein de belles énergies pour la débuter au mieux, plein d’empathie et d’humanité pour ne laisser personne de coté, de la force et du courage pour garder la tête haute dans cette société nauséabonde et surtout une bonne dose d’humour pour supporter le tout 😉 .

Si l’année 2020 a été difficile pour nous tous/tes, nous avons également fait de très belles rencontres, hébergé de nombreuses mamans et accueilli la 2ème bébée 100% LEØ qui vient de fêter dignement sa première année (la troisième bébée arrive bientôt !), aidé des centaines de familles, partagé et échangé avec des supers assos, réparé et redonné vie à des dizaines d’objets, valorisé des tonnes de nourriture et de vêtements, végétalisé et desatificialisé le plus possible pour remettre de la vie là ou le béton et la bêtise stérilisent les sols, lutté à chaque fois que la haine et le mépris s’en prennent au vivant.

Les combats sont nombreux, les enjeux sont grands, la peur s’invite souvent, mais avec vous la lutte est belle ! Merci à Roger des Prés pour ce mantra qui nous accompagne chaque jour :

Nous allons tenter de vous retrouver le plus possible, en fonction bien sur des aléas de la situation sanitaire et sociale.

Nous vous proposons donc de retrouver Michel pour apprendre à réparer vos objets du quotidien (vélos, informatique, electro-ménager, meubles et toutes sortes de bidules). Uniquement sur RDV : michel@lamachine.org.

Retrouvez également Stephanie pour apprendre à réparer vêtements et autres chiffonnades. C’est le dimanche 15/17h sur RDV à stefiedog@gmail.com.

Puis nous allons reprendre la gratuiterie ambulante à compté du samedi 16 janvier entre 15 et 17h au 1 rue bouquet à Noisy le sec. En extérieur seulement donc si il ne fait pas beau, on ne viendra pas 😉. Pour l’instant nous ne prendrons pas de dons car nous avons beaucoup de stocks à écouler !

Pour les collectes, vous pouvez nous déposer le jeudi soir entre 18 et 20h les choses suivantes :

  • Matériel de puériculture (poussettes, portes bb, baignoires, lits parapluie…)
  • Biberons, sucettes en très bon état : nous manquons souvent de tétines neuves.
  • Lait maternisé et petits pots
  • Produits d’hygiène : en particulier lingettes, cotons, couches t3, sérum phy,
  • Turbulettes, combis pilotes, manteaux enfants. Nous ne prenons pas d’autres vêtements.

Si nous sommes précis sur les demandes c’est pour ne pas stocker indéfiniment des objets que nous ne pouvons pas redonner. Le tri, le rangement et les distributions nous demandent beaucoup de temps et d’énergie, plus vous êtes rigoureux lors des dons, plus vous nous aidez, plus nous pouvons aider de personnes !

Chaque mois, grâce à vous c’est entre 50 et 100 familles qui reçoivent un colis vestimentaire, d’hygiène et alimentaire. Nous tenons aussi ouvert la gratuiterie de Pantin pour les mamans qui viennent chercher leur colis.

Au plaisir de vous retrouver !

Le quotidien : des échanges, des collectes, des dons et un livre !

La mobilisation est forte et la solidarité encore plus. Les luttes s’enchainent, se bousculent même désormais : contre les lois liberticides, contre les violences policières, contre la bétonnisation des JO… mais aussi contre l’oubli et la maltraitance de tout un pan de la population. Cette semaine a été riche et intense, on ne lâche rien, on soutien, on aide, on lutte de près ou de loin mais on lutte ensemble !

Depuis début Novembre c’est près de 40 colis qui sont partis d’ici, allant d’un simple sac de vêtements à plusieurs cabas comprenant aussi produits d’hygiène et alimentation, poussette ou autre selon les besoins.

Beaucoup d’échanges inter-assos aussi, la grosse livraison d’action contre la faim sera ainsi partagée pour aider le plus de monde possible. Et plein de dons arrivent aussi ici, de particuliers ou de collectifs qui nous permettent de répondre aux besoins de première nécessité des familles qui nous sont orientées. On remercie en vrac les gilets jaunes de Pantin pour le superbe don de chocolats !!! Momo pour ses jolies livraisons solidaires, le gang des tricoteuses de Rêvons la culture à Noisy pour leur belle collecte et leurs magnifiques confections, Samira pour les lits parapluie et la brioche 😉 , Chiraz pour les manteaux tous neufs, la boucherie de L’avenue pour ses délicieux plats redistribués aux familles et pour les « déchets » qui nourrissent nos animaux et tous les moustachus des rues, merci à l’amapienne pour les coings et le lait.

Un grand merci à vous tous qui participez à cette belle chaine solidaire !

On oublie pas de remercier Austerlitz et Délos pour les contrôles qualité !

On poursuit les collectes du jeudi soir à Pantin entre 18 et 20h avec les Brigades de solidarité populaire. Ils maraudent et donnent le nécessaire à la suivie dehors, on prépare les colis pour les familles délaissées.

Trois grandes collectes auront lieu aussi (dans le respect des gestes barrières):

  • A Pantin le Dimanche 29 Novembre entre 15 et 18h Sur la friche Pantin Odyssées 53 rue des 7 Arpents (métro Hoche).
  • A Noisy le sec le Dimanche 6 Décembre entre 15 et 18h sur la fiche Ulysse au 1 rue Bouquet.
  • A Romainville le Dimanche 13 Décembre entre 15 et 18h à la DSXL au 101 avenue Gaston Roussel.

Les besoins sont les suivants, merci de bien respecter les demandes !

  • Manteaux type blouson, capes de pluie, k-ways enfants et adultes
  • Chaussures types basket, rando, après-ski… enfants et adultes
  • Chaussettes, bonnets, écharpes, gants, enfants et adultes
  • Duvets, couvertures, couvertures de survie
  • Toiles de tentes et bâches
  • Thermos
  • Sacs à dos
  • Sous-vêtements neufs adultes
  • Vêtements sportswear : joggings, sweats à capuches, polaires, leggings… adultes
  • Gigoteuses
  • Serviettes de bains, sorties de bains, gants
  • Matériel de puériculture : biberons, baignoires, tétines, lits parapluies…
  • Poussettes et porte-bébés
  • Lait maternisé (surtout 2 et 3), petits pots bébés
  • Couches
  • Petits jeux/jouets/livres bébés et enfants sans pile
  • Produits d’hygiène adulte : savon, dentifrice, shampoing, brosses à dents… enfants et adultes
  • Produits d’hygiène bébé : liniment, gel lavant BB, sérum phy…
  • Ordis portables et smartphones (même à réparer)
  • Produits alimentaires non-périssables : riz, semoule, pâtes, farine, huile, concentré de tomates…

Le tout en bon état et propre bien sur !

Parmi les bonnes nouvelles, le second tirage du livre d’Igor Babou sur notre aventure est enfin sorti ! Des exemplaires sont en vente au LEØ au prix de 25 euros (aucun bénéfice n’est effectué, il s’agit simplement du prix de l’impression) n’hésitez pas à nous le demander !

Nous serons Précieux et Délicats !

Merci à Roger des Prés pour cette belle phrase que je me répète comme un mantra en cette période difficile. L’état harcèle les délaissés, frappe les lycéens, cloisonne les esprits, sème le trouble, poursuit le bétonnage intensif des sols et favorise inconditionnellement les multinationales tout en organisant soigneusement un mix de pauvreté et de violence pour nous tous.

Très bien nous allons lutter, mais avec tout notre cœur ! Contre ce monde indécent et surtout pour les valeurs de respect et de solidarité envers tout le vivant !

Je tiens à remercier tous les participants de cette dernière collecte de jeudi (la poussette double !!), un immense bravo à l’équipe de Noisy le sec, à Lydie et Momo pour la livraison. J’ai été très émue en ouvrant les sacs : bravo pour le tri, la qualité, le soin… On vous aime Noisy, et vous nous le rendez bien !

On continue les échanges inter assos et on récolte les récups alimentaires. Cette semaine Entraides citoyennes, La vie claire, Totem, Soif de solidarité, Patrick G, l’amap des 4 chemins ont participé a la grande chaine solidaire :

Les distributions de colis alimentaires, de vêtements et de produits d’hygiène :

Et les collectes !!!

Les besoins sont identiques à la semaine passée avec un gros plus pour le lait 2 et 3 !

Nous avons besoin de vous pour récolter le nécessaire et réchauffer les délaissés de l’état. Attention, la gratuiterie étant fermée je vous remercie de bien veiller à ne nous apporter que le ce qui est indiqué car le tri nous demande un temps infini, pour rappel : nous ne prenons que les dons en BON ETAT et PROPRES.

  • Manteaux type blouson, cape de pluie, kway enfants et adultes
  • Chaussures type basket, rando, après-ski… enfants et adultes
  • Chaussettes, bonnets, écharpes, gants, adultes et enfants
  • Duvets, couvertures, couvertures de survie
  • Toiles de tentes et bâches
  • Thermos
  • Sacs à dos
  • Sous vêtements neufs adultes
  • Vêtements sportwear : joggings, sweats à capuches, polaires, leggins
  • Gigoteuses
  • Serviettes de bains, sorties de bains, gants
  • Matériel de puériculture : biberons, baignoires, tétines, lit parapluie …
  • Poussettes et portes bébés
  • Lait maternisé (surtout 2 et 3), petits pots bébés
  • Couches
  • Liniment, gel lavant BB, sérum phy…

Nous avons également re-préparé une chambre pour une nouvelle maman, c’est plus de 30 hébergements effectués cette année. D’une nuit à une année, elles nous sont orientées par les assos de terrain qui maraudent dehors : pour info nous ne nous substituons pas à l’état mais recueillons les oubliées du système en attendant une prise en charge. Et nous sommes très nombreux, hébergeants solidaires et associations à faire la même chose. Les besoins sont immenses et avec le froid qui arrive ils vont augmenter. Aussi si vous avez un canapé, un chambre, un appart de libre pour une nuit ou plus : n’hésitez pas à nous contacter : leo@lamachine.org

Belle semaine à vous et à jeudi !

Le LEØ est fermé mais toujours actif !

Comme vous l’imaginez, c’est avec tristesse que nous fermons une fois encore nos portes, les ateliers et évènements sont reportés ou annulés.

Nos activités solidaires, elles se poursuivent et s’intensifient. Les besoins sont nombreux et les réponses institutionnelles manquent ou sont défaillantes. Nous allons faire au mieux pour aider et accueillir, avec nos moyens et avec votre aide.

Les collectes ont lieu tous les jeudis entre 18 et 20h au 20 avenue Edouard vaillant à Pantin (dans le respect des règles sanitaires en place):

Nous avons besoin de vous pour récolter le nécessaire et réchauffer les délaissés de l’état. Attention, la gratuiterie étant fermée je vous remercie de bien veiller à ne nous apporter que le ce qui est indiqué car le tri nous demande un temps infini, pour rappel : nous ne prenons que les dons en BON ETAT et PROPRES.

  • Manteaux type blouson, cape de pluie, kway enfants et adultes
  • Chaussures type basket, rando, après-ski… enfants et adultes
  • Chaussettes, bonnets, écharpes, gants, adultes et enfants
  • Duvets, couvertures, couvertures de survie
  • Toiles de tentes et bâches
  • Thermos
  • Sacs à dos
  • Sous vêtements neufs adultes
  • Vêtements sportwear : joggings, sweats à capuches, polaires, leggins
  • Gigoteuses
  • Serviettes de bains, sorties de bains, gants
  • Matériel de puériculture : biberons, baignoires, tétines, lit parapluie …
  • Poussettes et portes bébés
  • Lait maternisé (surtout 2 et 3), petits pots bébés
  • Couches
  • Liniment, gel lavant BB, sérum phy…

Nous remercions chaleureusement les personnes qui ont participé aux précédentes collectes ; les dons étaient impec’ et triés ! Cela nous facilite tellement la tache !!! Un grand merci au réseau Noiséen, aux tricoteuses de Rêvons la Culture pour les jolies couvertures et à Lydie pour la centralisation et la livraison. Merci aussi à Brigitte et Momo pour les collectes de lait et l’hôpital st Joseph pour ses dons !

On resserre les liens avec les assos et collectifs amis, les échanges sont nombreux et bienveillants. Ensemble on est tellement plus forts !

On prépare des packs alimentaires grâce aux dons d’Entraides citoyennes et au magasin « la vie claire » . Des colis d’hygiène et de vêtements grâce à Action contre la Faim et à vos dons.

Puis un petit retour sur la dernière ouverture au public et l’atelier couture Ødéchet, des serviettes hygiéniques 100% récup!

Et enfin une bonne nouvelle, l’équipe s’est agrandit cette semaine avec l’arrivée d’ « Austerlitz le Rescapé », dit Auster. Ce petit moustachu des rues nous aide déjà, il surveille de près les stocks de vêtements 😉